Les efforts visant à parvenir à une approche politique universelle en matière de crypto-monnaies ont franchi une étape supplémentaire jeudi, alors que deux grands régulateurs financiers ont exposé leurs plans d'action coordonnée.
Le Fonds monétaire international (FMI) et le comité de surveillance des risques du G20, le Conseil de stabilité financière (CSF), ont déclaré dans un livre blanc conjoint qu'une «réponse politique et réglementaire globale aux crypto-monnaies est nécessaire pour faire face aux risques qu'elles représentent pour la stabilité macroéconomique et financière».
Bien que les auteurs du livre blanc reconnaissent que les liens entre les crypto-monnaies et le monde financier traditionnel ont été limités, ils soutiennent néanmoins que l'adoption généralisée compromettrait l'efficacité de la politique monétaire et que l'octroi du statut de monnaie légale aux crypto-monnaies constitue une menace pour la stabilité.
Le rapport expose comment les organisations travailleront ensemble et avec d'autres organismes pour surveiller les perturbations potentielles posées par les crypto-monnaies, ainsi que pour mettre en œuvre une série de recommandations de haut niveau formulées par le CSF plus tôt cette année.
Les juridictions, suggère le document, devraient «protéger la souveraineté monétaire et renforcer les cadres de politique monétaire, se prémunir contre la volatilité excessive des flux de capitaux et adopter un traitement fiscal sans équivoque des crypto-actifs» si elles veulent protéger leurs économies contre d'éventuels problèmes.
Aucune nouvelle recommandation n'a été faite dans le document, l'accent étant plutôt mis sur l'identification des risques et l'établissement d'une feuille de route pour l'avenir.
Le FSB et le FMI ont également exprimé leurs craintes concernant les stablecoins, affirmant que leur utilisation généralisée pourrait entraîner une fragmentation des paiements mondiaux et citant l'effondrement de l'écosystème Luna/Terra en 2022 comme exemple de la façon dont un échec pourrait avoir des répercussions sur le marché.
Cependant, les monnaies numériques des banques centrales (CBDC) ne sont pas couvertes par le champ d'application du dernier rapport, malgré l'augmentation du nombre de pays prévoyant d'en émettre une. Le document ne mentionne également pas les NFT.